Rencontre avec Axelle AMBLARD
En 2016, j’ai été diplômée d’Etat (BAC +3) par l’Institut Régional de Travail Educatif et Social Supérieur de Dijon. Cela m’a permis d’accéder, en 2019, à la formation de Zoothérapeute à l’Institut Français de Zoothérapie. Des certifications complémentaires étoffent mon parcours professionnel:
- TAV :Transport d’Animaux Vivants
- ACACED: Attestation de Connaissances pour les Animaux de Compagnie d’Espèces Domestique
- PECCRAM: Programme d’Education à la Connaissance du Chien et au Risque d’Accident par Morsure
Ce n’est pas l’amour des animaux en premier qui doit motiver à faire ce métier, mais bien l’amour des êtres humains . Rachel Lehotkay
La médiation par l’animal est une activité éducative et/ou à visée thérapeutique, associant des animaux spécifiquement éduqués. Cette méthode améliore l’état général de ses bénéficiaires et permet de maintenir ou de développer des capacités sociales, affectives, cognitives et de motricité. L’animal ne juge pas et n’apporte pas d’importance à votre statut social, à votre état physique ou votre passé. Il va naturellement vers les personnes dès qu’il se sent apprécié. L’animal est une oreille à l’écoute qui ne compte pas son temps, une éponge à émotions, un soutien dans la déprime, un confident dans la solitude.
Mes collaborateurs chiens sont un golden retriever et une chienne bouvier bernois et 4 lapins nains. Ils ont subi des tests comportementaux et sanitaires.
Le chien est un carnivore qui collabore avec l’homme depuis 15 000 ans. Il s’est adapté à notre façon de vivre, si bien qu’il interprète le ton de la voix et les expressions du visage. Son flair est extraordinaire, il sent chaque émotion, décrypte si le sentiment de son interlocuteur est positif ou négatif. Il s’adapte donc très bien à la médiation animale.
Le lapin est un herbivore, c’est une proie. Il faut s’en approcher calmement si l’on souhaite entrer en relation avec lui. Ce qui permet au résident d’adapter son comportement de lui-même. Le lien avec cet animal fragile inverse les rôles et permet à l’aidé de prendre la place de l’aidant. C’est un moyen d’appréhender la situation de dépendance.
Je vais intervenir à l’EHPAD des Volubilis, jusqu’ en mai 2023 en individuel ou en collectif. Tous les jeudis après-midi, je rencontre des personnes âgées en demande ou en besoin d’interactions sociales. Je travaille la réminiscence et l’image de soi avec des photos des séances passées. Je travaille la motivation autour de jeux. Le plus important restant que ces moments soient récréatifs.